Im' just a bad dream in your nightmare [PV Phalène]

Damon était allongé contre le flanc de Black Pearl, le cheval ailé noir de jais avec qui il avait forgé une solide amitié. Les yeux fermés, il réfléchissait à ce qu'il lui était arrivé au cours des derniers jours. Son frère l'avait empoisonné pour en finir avec lui, et Damon était sur que c'était grâce à ça qu'il s'était retrouvé dans ce drôle de monde, avec un nom tout aussi étrange : Narnia. Il portait toujours son T-shirt blanc, son jean noir et son inséparable veste en cuir noire, et il ne comptait pas s'en séparer de sitôt.

Le soir de son arrivée, il s'était mis en quête d'un village, et avait trouvé tout ce qu'il lui fallait. Le sang d'un artisan ainsi qu'un poignard et une épée qu'il vendait, et une bibliothèque où il s'était faufilé la nuit pour cesser d'avoir l'impression d'être un enfant qui ne comprenait rien au monde, ce qui l'agaçait considérablement. Puis il s'était trouvé un endroit tranquille pour dormir, et le lendemain, il avait ouvert les yeux sur une vision du bout du nez de son ami équin. Ils avaient passé tout le matin à parler, à raconter leur histoire (ce qui était un événement pour Damon), et finalement, ils avaient décidé de rester ensemble.

Damon tapota l'étui de son poignard, pensif, quand la voix de Black Pearl l'interrompit :

"Ca fait combien de temps que tu ne t'es pas nourri ?"
"Un jour."
"Tu devrais peut-être y aller aujourd'hui non ?"
"J'y vais."

Le cheval lui fit un signe de tête et se leva pour brouter en attendant le retour de son compagnon. Damon se leva et entra dans les bois, tous sens en alerte. Après quelques minutes de marche, il passa à côté de l'étrange réverbère planté au sol et quelques pas plus loin, il sentit la présence d'un humain. Il se tapit à la manière d'un fauve derrière un buisson. Il sentit ses canines s'allonger et savait que ses yeux avaient pris une couleur bleu argenté. Lorsque sa proie fut assez près, Damon utilisa sa vitesse de vampire et se jeta sur l'humain. Il le plaqua au sol et planta ses crocs dans son cou. Mais à peine eut-il avalé une gorgée du précieux nectar qu'il bondit en arrière. Ce sang avait un drôle de goût. Ce n'était pas de la verveine, mais peut-être que les gens de ce monde utilisaient d'autres poisons pour piéger les vampires.

Damon préférait se méfier. S'être fait avoir une fois, ça suffisait amplement. Il resta parfaitement immobile et planta son regard dans celui de l'humain.

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Comme tout les matins, Phalène traversait les Bois. Il était guide et garde forestier. Il était normal qu'il passe la majorité de son temps, lorsqu'il n'aidait pas Narnia, à parcourir ces bois, qu'il connaissait donc mieux que quiconque. La veille, il avait parcouru les Bois de l'Ouest, et ce jour ci, il traversait la Lande du Réverbère. Ce matin, tout s'était assez bien passé. Il n'avait trouvé qu'un seul ennemi. Il s'agissait d'un loup de la sorcière qui essayait de dévorer des jeunes Narniens. Un lancé de son draca et une pensée, et le loup était mort. Sinon, il avait aidé un groupe de jeunes animaux parlants à construire leur petite cabane dans un arbre.

Sa ronde était presque terminée. Il n'avait pas trouvé de voyageurs égarés, ni de nouveau venus à Narnia. Ils arrivaient souvent près du Réverbère et avait besoin d'explication. Il valait mieux que ces explications soient donnés par des Narniens, ou du moins, des partisans d'Aslan. Sinon, qui sait ce que les ennemis de Narnia pourraient faire croire aux voyageurs?

Arrivant près de l'étrange structure de métal, Phalène vit un cheval ailé brouter, plus loin dans la forêt. Allant à sa rencontre, il se sentit soudain plaqué sur le sol, joue contre la terre. Frappé de surprise, son réflexe fut d'entre en contact avec son Han. Sa magie le recouvrit et coula dans ses veines, lui donnant une sorte de luminosité. Mais avant même que son Han ait recouvert tout son corps, il sentit des pointes s'enfoncer dans son cou. Misère, il s'était fait prendre comme un gamin par un vampire!

Cependant, la bête se retira d'un saut. Phalène put voir que ce vampire, contrairement à ceux qui parcouraient Narnia, avait l'apparence d'un homme de son âge. Mais pourquoi s'était-il reculé comme ça? Son sang était si dégoutant que ça? Cependant, Phalène réalisa que c'était la sensation de son Han qui avait dut étonner le vampire.

*Il n'est pas habitué à gouter la magie dans ses proies, l'infâme! Merci Aslan de m'avoir permis de toucher mon Han à temps!*

Pensa Phalène. Il se releva, sa plaie au cou saignant abondamment. Elle était très douloureuse. Avant tout, Phalène posa sa main sur la blessure. Il ne savait pas si le vampire lui avait injecté du poison. En refermant sa plaie par magie, il fit sortir toute toxine dans une fumée noire. Puis, il se retourna vers le carnivore. La guérison s'était passé en quelques secondes.

Le vampire, qui semblait avoir son âge, portait des vêtements très étrange pour le Sorcier. Il devait venir du monde des fils d'Adam. Phalène ne savait pas qu'il y avait des monstres là-bas aussi. Il ne ressemblait tout de même pas à une bête. Les vampires Narniens étaient monstrueusement laids, et celui-là était beau et jeune, physiquement. Contrairement à ceux qu'il connaissaient, il était aussi grand que lui. Ses tactiques étaient plus rusées et il semblait plus compétent et courageux.

Phalène croisa son regard. Son instinct de Sorcier de guerre lui fit sentir qu'il avait une bonne opportunité. Tout de suite, sans quitter le vampire du regard, il toucha son Han de magie soustractive, la magie rare. À la place de se couvrir d'une sorte de luminosité, il se couvrit d'une sorte d'obscurité, de lumière négative. Il regarda profondément les yeux de son adversaire. L'obscurité couvrit le siens, et dès que cette vague noire eut couvert ses iris, son adversaires perdit toute force, tout tonus, et tomba sur le sol. Phalène redevint normal, mais toujours en contact avec ses deux Han, s'approchant du carnivore, sans lui rendre sa force.

«Je crains que tu ne t'en sois pas pris à la bonne personne, vampire.»

Dit-Phalène, agressif et froid, sortant son épée, qui était devenue rouge sang. Avec ses deux Hans, il tissa une toile de protection au milieu de lui-même. Toute attaque contre sa personne serait reportée contre son adversaire. Le Sorcier n'avait pas menti. De tous les habitants de Narnia, Phalène était l'un des plus dure à toucher.

Damon observa presque avec étonnement l'humain guérir sa blessure. Il haussa un sourcil. Apparemment, les sorciers et autres magiciens existaient aussi dans ce monde. Mais avant d'avoir pu dire quelque chose, ses forces l'abandonnèrent et il s'écroule, surpris par ce retournement de situation. Le jeune homme s'approcha de lui et sortit une épée à la lame d'une belle couleur rouge tout en le menacant. Damon se concentra et se releva sans trop d'encombres.

"Hé, du calme, gamin. Supprime ta magie, si tu ne veux pas que je te vide de ton sang lorsque je croiserai ton chemin à nouveau. On ne peux pas me tuer avec une épée."

Damon recula et s'appuya contre un arbre, nonchalent. Il tira sur sa veste, qui avait glissé lors de son attaque.

"Tu es un sorcier non ? Comme Emily, ou Bonnie. Mais en plus puissant."

Il observa les environs. La lune s'était élevée dans le ciel, sans aucun nuage. Il adressa un sourire mystérieux au jeune homme et s'avança, confiant mais prudent.

"Je m'appelle Damon."

Bien sur, l'humain allait tout de suite penser qu'il était mauvais -ce qui n'était pas totalement faux- puisque la prononciation de son nom faisait penser au mot "démon". Mais Damon aurait très bien put le vider de son sang, et pourtant, il s'était reculé. Et pas seulement parce que le sang avait un goût étrange, mais aussi parce que son instinct lui soufflait que cette personne était bien trop importante dans ce monde pour qu'elle meure. Et Damon suivait toujours son instinct.

Même si Damon avait été impressionné par les pouvoirs du jeune homme -et plus qu'agacé aussi-, il resta complètement immobile et croisa les bras en l'écoutant parler. Il sentit une immense rage monter en lui lorsqu'il plongea discrètement dans son esprit et devina ses pensées. Le surnom qu'il leur donnait, à lui et à ceux de sa même espèce, ne lui plaisait pas trop. Il se força à se calmer, l'écouta lui donner son nom et lui expliquer qu'il le relâchait parce qu'il se nourrissait pour sa survie. Et dés qu'il eut retrouvé toutes ses forces, il utilisa de nouveau sa vitesse de vampire et alla se planter devant Phalène. Ils devaient éclaircir quelques petites choses, tout les deux.

"Tous ceux en qui j'ai eu confiance m'ont trahi."

Il s'appuya contre l'arbre derrière lui, comme les deux minutes plus tôt.

"Tu sais comment je me suis retrouvé ici ? Après que mon frère m'est empoisonné de verveine. Je vois bien que tu me hais. J'ai l'habitude, tout le monde me hais. Mais je suis comme ça. Oui, je me nourris de sang humain, et alors ? C'est dans ma nature. Vous, les humains, vous tuez aussi pour vous nourrir."

Damon fit une pause, puis s'approcha de Phalène pour bien appuyer ses prochains mots.

"J'aurais très bien pu te vider de ton sang, mais je ne l'ai pas fais. Même si j'avais une soif terrible, je ne l'ai pas fais. J'en déduis que tu me dois un minimum de respect. Sois sur que de mon côté, je ferai pareil. Enfin je pense."

Damon recula. Ce qu'il allait faire était risqué, mais tant pis. Ca pourrait peut-être faire réfléchir Phalène.

"J'ai aimé une fois. Une belle jeune femme, Katherine. A cet époque, je n'étais plus le frère protecteur, mais l'ado rebelle. Mon père me délaissait, et préférait s'occuper de mon petit frère, Stefan, l'enfant parfait. Bref. Je suis tombé amoureux de Katherine et elle m'a répondu. Elle m'a annoncé assez tôt qu'elle était un vampire, puisqu'elle savait que j'avais confiance en elle. Elle m'a demandé si je voulais devenir un vampire, moi aussi. J'ai accepté, je voulais être avec elle pour toujours. On a échangé nos sangs, mais mon père découvrit ce qu'était vraiment Katherine et il la fit capturer. Elle fut enfermée dans une église avec d'autres vampires et ils brûlèrent l'église. Katherine brûla avec elle. Puis mon père nous tua, Stefan et moi, sachant que nous étions du côté des vampires. C'est en mourant ainsi que je suis devenu vampire. Enfin presque. Je ne voulais pas devenir vampire sans Katherine, mais mon frère m'a forcé à boire du sang pour achever ma mutation. Je n'ai pas résisté à l'appel du sang, et c'est en partie pourquoi de déteste Stefan aujourd'hui."

Damon soupira. Il en avait trop dit.

"Et pour finir, je ne suis pas une "bête"..."

Damon jeta un regard discret au dessus de l'épaule de Phalène. Un grand loup gris se cachait dans les buissons, et voulait assurément Phalène comme repas ce soir. Domage, il avait été repéré.

"En fait, la bête est derrière toi."

Damon bondit en même temps que le loup et le repoussa loin de Phalène. Il ne savait pas du tout pourquoi il défendait le jeune homme, peut-être parce que s'il tuerait le loup, il aurait enfin un peu de sang frais. Le vampire se releva rapidement et s'accroupit en position défensive, découvrant ses crocs dans un grondement, les yeux brillants. Le loup chargea de nouveau, plaqua Damon au sol et lui déchira la taille d'un coup de crocs. Le vampire, privé du précieux sang humain, sentit une vague de douleur l'ébranler. Le loup, encouragé, le jeta contre un arbre. Mais au lieu de retomber au sol, Damon resta plaqué contre l'arbre : une branche cassée lui traversait le ventre. Il ne put retenir un lourd gémissement de douleur. Le bois était fatal pour les vampires, surtout dans un état comme le sien.

"C'est pas vrai !"

Damon puisa dans ses forces et se poussa un avant. Il s'écroula au sol et repoussa le loup d'un coup de pied bien placé.

"C'est pour m'éviter cette galère que je me nourris de sang humain..."

Il rassembla toutes ses forces et bondit sur le loup. Il planta ses crocs dans son cou et aspira son sang jusqu'à la dernière goutte. Puis il se laissa tomber dans l'herbe, en attendant que ses blessures guérissent. Les entailles de crocs avaient déjà disparu, mais le "trou" dans son ventre saignait encore.

"Je crois que ce soir, je vais devoir boire quelque chose de plus corsé que du sang de loup."

Il tourna son regard vers Phalène.

"Et toi, tu as interrêt de ne plus me faire tes sales tours de magie après ce que j'ai fais. Je ne sais pas du tout pourquoi je t'ai sauvé la vie, mais à ta place, je serais reconnaissant, merci d'avance."

--


Phalène écouta le jeune homme sans le quitter des yeux. Tout en gardant un air impassible, il se sentait triste pour le jeune homme. Maintenant, il ne pouvait identifier Damon par le mot vampire. Il utiliserait homme dans ses pensées, car c'était ce que cet homme était avant sa mutation. Et il devait l'être encore, d'une certaine manière. Mais blessé par la magie et par la vie.

Cependant, il n'aimait pas que Damon lui rappelle qu'il l'avait attaqué et qu'il aurait put le tuer. De son coté, Phalène aurait put s'en sortir, à moins d'être assommé. Il aurait put se garde en vie par l'énergie de ses deux Hans et utiliser un peu de magie pour se libérer. Il aurait put se téléporter, où bruler son sang. Ça l'aurait été douloureux pour lui, certes, mais encore plus pour Damon. Bon, Damon avait tout de même arrêté de se nourrir du sorcier, et ce n'était pas si mal.

Il eut un frisson en entendant le vampire parler de «bêtes». Damon avait-il lut dans ses pensées? Le Sorcier de Guerre se sentait étrange de penser que même ses pensées étaient lisibles. Tout de suite, il tissa une toile bouclier pour protéger ses pensées. Il avait besoin d'au moins ce niveau d'intimité. Je n'exagère pas: se faire lire l'esprit par une personne le mettait plus mal à l'aise que de se retrouver entièrement nu devant une foule. Ses pensées, c'était à lui. Il gardait dans sa mémoire des secrets qu'il ne saurait jamais révéler.

Et puis, au moment où Phalène s'apprêtait à parler, il se retourna suite à un bruit derrière lui. Il n'eut pas le temps de tourner la tête que Damon était déjà sur le loup. Phalène détestait qu'on lui sauve la vie face à des ennemis si impuissants. Il détestait avoir une dette pour quelque chose qu'il aurait put faire lui même. Et il fallait bien que Damon se tue pour ça! Phalène en était presque fâché. Mais il n'eut pas le temps de rien faire, un autre loup sauta vers lui, mais il le consuma automatiquement en lançant une feu de sorcier. Il ne restait plus qu'un mélange de chaire brulée et de cendre. Il se retourna vers Damon, qui saignait abondamment. Sa blessure se referma, mais ne guérit pas.

Phalène fit un pas vers l'avant lorsque le jeune homme vampire lui parla. Il lui fit un regard assez expressif: Était-il obligé de lui dire ça? Il tourna son regard, frissonnant de dégout. Puis, Damon lui parla plutôt comme s'il disait une menace. Il leva les sourcils. La menace ne faisait aucun effet.

«Pour ton propre intérêt, tu devrais te laisser faire.»

Étrangement, cette fois-ci, Phalène sourit, et sincèrement. Il leva le bras et paralysa complètement Damon. Puis, il le souleva dans les airs, le fit tourner jusqu'à ce qu'il soit couché, puis le reposa sur le sol, toujours paralysé. Puis, il alla vers lui et s'agenouilla. Il releva le chandail blanc de Damon. Puis, il toucha son Han addictif, mais guida toute la magie vers ses mains, qui devinrent blanches de lumière. Pour Phalène, qui voyait toute la puissance de son han, elle était impossible à regarder. Il regarda donc plutôt vers le visage de Damon pour ne pas devenir aveugle.

Il toucha les abdominaux du jeune homme et y laissa entrer une partie de son Han. Ce n'était qu'une parcelle de son Han, et elle se serait régénérée en Phalène quelques jours plus tard, mais il donnait quand même une partie de sa magie pour guérir Damon. Puis, lorsque la lumière partit de ses mains, elle devinrent un peu sombre, Phalène absorba la douleur, le sang et le poison de la blessure. Pendant quelques secondes, son Han dut se battre contre la blessure qu'il avait absorbé, pour ainsi l'éliminer complètement. Phalène n'eut qu'un léger gémissement de douleur. Puis, il se releva et retira le sort de paralysie de Damon, qui venait d'être envahi par une partie de la magie de Phalène.

«J'espère que tu me pardonneras ce sale tour de magie»

Plaisanta-Phalène, sans sarcasme, cette fois. Il se pencha à nouveau, vers Damon.

«Pardonne-moi. Je suis trop habitué à me battre contre d'autres vampires pour me rendre compte qu'ils sont autre chose que des adversaires. »

Dit-il, parlant d'égal à égal à Damon, souriant. Bon, il avait sut détruire ses préjugés, un peu tard. Mais il repensa encore à ce qu'il lui avait dit plus tôt. Il aurait à boire du sang humain ce soir. Phalène ne pouvait pas laisser passer ça non plus. Il ne pouvait laisser mourir un Narnien au bout de son sang.

«Je suis tout de même désolé, Damon, mais je ne pourrai pas te laisser tuer quelqu'un ce soir...»

Dit-il, très sérieux. Cependant, il était clair qu'il ne comptait pas le laisser mourir de faim. Il déboutonna le haut de sa chemise, découvrant ainsi complètement son propre cou, un peu hésitant. Ce qu'il comptait faire le terrifiait, mais son courage et son sens du devoir dépassait sa peur. Et son obéissance envers son instinct magique.

«Si tu dois te nourrir, ce sera de mon propre sang.»

Réussit-il à dire, restant droit et sérieux. Il n'était pas certain du tout, mais son instinct lui disait qu'il saurait survivre.

«T'inquiète, je n'ai aucune tendance suicidaire. Mais je ne laisserai ni toi ni un Narnien mourir quand je peux survivre. D'expérience, je sais que mes deux hans, ensemble, sont capables de me garder en vie, même si je ne respire pas. Faut voir s'ils sauront me maintenir en vie complètement. »

Dit-il, lui même un peu incertain. Sans s'en rendre compte, il réabsorba la toile de lumière qu'il avait créé autour de son esprit. Ses Hans l'avaient déjà maintenue en vie. Il s'inquiétait quand même.

*Phalène, si ton instinct te dit ça, écoutes-le. Aslan et le créateur te protégerons, si tu protège Narnia. Tu as juré de donner ta vie pour les Narniens. Ce peut être au champ de bataille, ou caché dans une forêt, et ce même si ça ne doit sauver qu'un seul Narnien.*

Pensa-t-il. Il reprit complètement courage et se tint droit, le cou et les épaules découvertes.

«Et ce n'est pas une proposition, mais un ordre. Pour pardonner mes mauvaises pensées et te sauver comme les Narniens. Ça parait bizarre, mais je sais que c'est mon devoir. Et si ça ne marche pas et que je meurs, il me restera toujours un dernière chance. Celle que Serena me trouve avant le prochain coucher du Soleil pour me donner le souffle de Vie.»

Dit-il, le plus sérieux du monde. Et il savait que s'il mourait, une toile de lumière se déchirerait et ses deux soeurs possédant le don le sentirait. Resterait à le trouver. Il libéra ses deux Hans et attendit, prêt à mourir ou à vivre pour Narnia. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'il faisait, mais il savait qu'il devait faire cela.